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Ma vision de la femme en général, dans ce projet en particulier.

Je n'aime pas dire que je suis féministe, même si depuis des années, mes démarches tant persos que pros sont (in)consciemment militantes.

Je ne fais d'ailleurs parti d'aucune association et il me tenait à cœur pour ce projet de n'être affiliée à aucun organisme.


Le corps de la femme est quelque chose qui me touche, qui est au centre de ma pratique personnelle mais aussi de mon activité.

Je reçois dans mes cours depuis 6 ans maintenant, des femmes de tout âge, toutes morphologies, avec des parcours de vie plus ou moins tumultueux (quand elles se confient parfois à la fin d'un cours).


J'ai une sensibilité accrue sur la question de la sensualité et de son expression. C'est lié à mon parcours de vie que j'aborderai dans un autre article. C'est aussi pour moi une réelle question de société, sur laquelle je pourrais écrire longuement, tant notre culture, les médias, les discours sont teintés de paradoxes, de contradictions et d'ambivalence.


Pour moi, il y a en chaque femme plusieurs femmes, plusieurs énergies, qui s'alternent selon les moments de la vie. Elles sont parfois plutôt femme active, militante, seule, mère, épouse, malade,... (la liste pourrait être longue).


Mais une chose revient souvent à mes oreilles : cette envie d'être femme, féminine, sensuelle, désirante et désirable ;  certains rôles venant parfois éteindre un peu cette énergie là. Alors je rencontre des femmes, qui souhaitent reconquérir une partie d'elles mêmes qu'elles ont perdues (ou même parfois jamais vraiment détenues). Il y a une espèce de recherche de (re)connexion que l'on qualifie parfois de sacrée.


Même si toutes ne sont pas animées par un besoin fort de se ré approprier leur corps et leur image, il y a souvent chez les femmes un besoin, à un moment donné, de pouvoir se sentir sensuelle, belle, ... surtout et avant tout pour elles mêmes (n'en déplaise aux personnes un peu étroite d'esprit).




J'ai rencontré des femmes où la violence de la société, de la maladie avait parfois éteint (un peu) ce feu qui brûle en chacune de nous. Je vois souvent cette facette là comme un feu, une flamme, quelque chose qui rayonne, réchauffe de l'intérieur, il y a quelque chose d'essentiel dans cette énergie là : les femmes/flammes.


J'aime d'ailleurs beaucoup une citation de RH Sin (initialement en anglais) «  Certains femmes ont peur du feu, d'autres le deviennent simplement », et d'ajouter que moi j'aime bien souffler sur les braises ( surtout quand on est une fille des airs).


Il y a donc pour moi dans la diversité des parcours, des profils, des corps une unité des femmes. Et c'est le postulat principal derrière mon projet.

Lorsque j'ai monté le projet, réfléchi à ses modalités, il était évident pour moi que je ne voulais pas travailler uniquement avec des femmes en rémission d'un cancer. Le groupe devait être mixte et il l'est.


Même si nous avons révélé (avec l'accord des filles concernées), le fil conducteur de ce projet, il est essentiel pour moi que lorsqu'elles seront sur scène, elles puissent se sentir comme n'importe quelle femme, au plutôt juste se sentir femme sans l'étiquette de la maladie et qu'on puisse les voir comme telle.


Si des actions et des activités entre femmes dans le parcours de soin, et de rémission sont importantes, il est aussi à mon sens nécessaire de ne pas toujours les limiter et les enfermer dans cette case là. Nous avons tant à apprendre les unes des autres, dans ce qui nous différencient et nous unissent...

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